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L’histoire du PM-V11

Les produits Veritas sont toujours ébauchés à partir du concept de la table rase. Pour chacun, nous regardons de nouveaux concepts, de nouveaux matériaux et de nouveaux procédés de fabrication. Nous voulons que nos produits soient innovants, tout en offrant un excellent rapport qualité-prix.

Depuis toujours, les ébénistes sont en quête du meilleur acier à outils. Souvent le sujet de débats animés, le choix des aciers à outils est vaste : M2, O1, M4, CPM-3V, A2 et D2, pour ne nommer que ceux-là.

L’objectif de notre recherche était de trouver un acier pour la nouvelle génération d’outils de coupe Veritas. Cet acier devait offrir d’excellentes performances et être polyvalent, mais aussi, et surtout, répondre aux attentes les plus élevées des ébénistes amateurs et professionnels.

Nous avons sélectionné 21 combinaisons d'acier et de traitement thermique parmi les multiples choix offerts. Chacune de ces combinaisons a été rudement mise à l’épreuve pour en évaluer :

  • la tenue de coupe,
  • la résilience,
  • la facilité et la rapidité d’affûtage.

Étant donné que les utilisations que l'on fait d'une lame ne requièrent pas toutes le même angle de biseau, les essais des 21 métaux ont été effectués avec des biseaux de 20°, 25°, 30° et 35°. Pour nous assurer que les résultats de nos essais n’étaient pas biaisés par un exemplaire moins représentatif, nous avons repris l'expérience avec plusieurs lames. Au fil des nombreux mois consacrés à l'évaluation des métaux, nous avons monté une banque de données imposante.

Voici quelques faits intéressants tirés de notre recherche :

  • Nous avons pris plus de 5600 photos au microscope numérique dans le but de mesurer et d'évaluer la performance des lames.
  • Joints bout à bout, les copeaux que nous avons produits s'étaleraient sur une distance de 1,6 mille (2,6 km).
  • Nous avons taillé à peu de choses près une épaisseur de 10 pi (3 m) de chêne.
  • En meulant, nous avons réduit en poussière l'équivalent de deux lames de rabot.
  • Et nos ingénieurs ne se sont coupés qu'une seule fois.

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Le gagnant est...

À la fin de nos recherches, un alliage se distinguait clairement des autres : l'acier PM-V11.

Cet alliage s'est avéré le plus résilient, et il est passé à un cheveu de la première place aux évaluations de la tenue de coupe. De plus, il répond à un critère de première importance pour nous (et pour vous) : les lames en acier PM-V11 s’affûtent avec des produits abrasifs courants, comme les pierres à eau. Elles prennent un peu plus de temps à affûter que les lames en acier O1, mais moins que celles en acier A2.

Les essais que nous avons effectués sont commentés dans la section Expérimentation.

Le diagramme qui suit montre notre évaluation de quatre lames parmi celles que nous avons testées. Chaque ligne indique les résultats de nos essais sur une échelle de 0 à 10. Le 0, au centre, reflète la performance la plus faible et le 10, la meilleure. La performance du PM-V11 surpasse de loin les meilleurs attributs de plusieurs aciers.

À propos de l'alliage PM-V11 et des métaux frittés

Le PM-V11 est un alliage fabriqué selon les techniques de la métallurgie des poudres, aussi appelée frittage. Pour fabriquer un métal fritté, les métaux servant à le constituer sont fondus et mélangés, puis atomisés en de très petites particules qui refroidissent et se durcissent, formant alors une poudre. Cette poudre est criblée pour assurer son uniformité, puis compressée à la chaleur pour former une billette. Celle-ci est ensuite laminée à l'épaisseur voulue, prête à être utilisée comme de l'acier fondu ordinaire. Le frittage procure un acier à la texture très fine et uniforme.


À quoi s'attendre des lames PM-V11?

Nous avons distribué des lames d'essai à un certain nombre d'ébénistes. Les réactions ont été unanimes, frôlant même l'extase dans certains cas. Ils nous ont rapporté que, pour un usage quotidien, les lames PM-V11 s'affûtent facilement et offrent un tranchant acéré qui coupe de façon nette. Elles demeurent acérées plus longtemps que les lames en acier O1 ou A2. Ils n'ont pas eu besoin d'un microscope électronique à balayage ni d'une formation en métallurgie pour remarquer qu'ils étaient en présence d'un alliage de qualité supérieure.