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Fabriquer un vélo en bois
En tant qu'étudiant au programme de baccalauréat international de l’école Saint-Thomas, à Pointe-Claire, au Québec, je devais réaliser un projet personnel sans lien avec l'école et sur un sujet qui m'intéresse particulièrement. Même si je n'ai que 16 ans, j'ai toujours aimé le travail du bois et la conception d'objets. J'ai donc décidé de fabriquer un vélo en bois fonctionnel. Il ne devait comporter aucune pièce métallique : que du bois et de la colle. Je voulais un projet qui me forcerait à me surpasser.
(Date de première publication en anglais : 2007)
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Ce projet m'est venu à l'esprit en repensant aux histoires que racontait mon grand-père, Case Vandersluis, au sujet de sa vie en Hollande pendant la Seconde Guerre mondiale. Il avait environ mon âge lorsqu’il fut contraint de fabriquer des roues en bois pour son vélo. Le caoutchouc se faisait rare durant la guerre.
Je n'étais pas certain que mon vélo en bois serait réellement fonctionnel. J'ai rapidement compris que je devais commencer par la chaîne et les pignons (les engrenages), puisque la conception des autres pièces dépendrait de ces composants.
Ma plus grande crainte était que la chaîne en bois briserait rapidement. J'ai effectué des recherches sur la robustesse des différents types de bois et j'ai construit des gabarits afin de tester la pression que chaque composant de la chaîne devrait supporter. Premièrement, je devais m'assurer que le bois serait capable de soutenir la tension produite par mon poids de 150 lb. Mon père est ensuite venu se tenir sur le gabarit. J'ai calculé que le poids de mon père était le double de ce que chaque composant de la chaîne devrait soutenir. J'ai ainsi fixé la barre haute pour m'assurer que la chaîne et les pignons fonctionneraient même si le bois contenait des imperfections. Durant les tests, j'ai fait certains ajustements aux pièces de la chaîne et, une fois ce problème réglé, j'ai su qu'il m'était possible de mener à terme mon projet.
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Lorsque je contemple le résultat final, je réalise que la chaîne est l'élément qui m'a causé le plus de problèmes et m'a pris le plus de temps, soit près de 40 % du temps de fabrication. L'un des plus grands défis consistait à percer un trou dans les rouleaux – les pièces cylindriques évidées qui maintiennent les plaques de la chaîne ensemble.
J'ai monté une mèche sur notre combiné Shopsmith, qui était en mode tour, et j'ai utilisé un mandrin pour tenir le goujon. Cette tâche était difficile, car le trou devait être percé exactement au centre du goujon. Si le trou était décentré, même légèrement, le goujon éclaterait. Après avoir percé 10 rouleaux parfaitement, les autres ont commencé à éclater. J'ai d'abord cru que quelque chose s'était desserré et que la pièce de bois n'était plus centrée. J'ai tout réajusté, mais les pièces ont continué d'éclater. J'ai ensuite soupçonné que la mèche commençait à être émoussée. J'avais raison. Immédiatement après l'avoir affûtée, elle a recommencé à percer les rouleaux correctement.
Il m'a fallu presque une journée entière uniquement pour percer les rouleaux. Il s'agissait d'une tâche exigeante, car chaque trou de la centaine de rouleaux que j'avais calculés devait être percé séparément. Je dois admettre que ce qui ne m'a pas aidé, c'est d'avoir surestimé de 50 % le nombre de rouleaux nécessaires!
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Je me suis également heurté à un autre défi : percer les trous dans les blocs d'érable qui relieraient les goujons du cadre. La difficulté consistait à m'assurer que tous les trous étaient percés dans la bonne position et dans l'angle parfait pour y insérer les goujons. Le fait que certains trous devaient être percés selon des angles composés ne facilitait pas la tâche. J'ai utilisé notre Shopsmith et incliné la table pour percer les angles avec précision. Pour être sûr d’avoir les bons angles, j'ai placé une tige de métal droite dans le mandrin et les ai mesurés à l'aide d'un simple rapporteur d'angle scolaire.
Un autre défi durant cette étape : le fait que mon budget restreint m'empêchait de me procurer de nouvelles mèches. Je ne pouvais pas affûter les mèches que j'utilisais, car il s'agissait de mèches Forstner. Aussi, pour les empêcher de surchauffer et de s'émousser, je perçais les pièces par passes successives. Je retirais la mèche des trous partiellement évidés et, pendant qu'elle tournait, j'y frottais un pain de savon afin de réduire la friction. Cela avait également pour effet de refroidir légèrement la mèche. J'ai été chanceux, car l'ensemble de mèches Forstner à bas prix a duré tout au long du projet.
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J'ai décidé d'ajouter une roue libre à mon vélo. Cela me permettrait de descendre une côte sans avoir à pédaler. Si j'avais choisi de fabriquer un vélo à pignon fixe, j'aurais eu à pédaler en tout temps.
La fabrication de la roue libre était compliquée, car je n'étais pas certain du nombre de cliquets nécessaires – les lattes minces qui dépassent de la pièce centrale – ni de leur niveau de robustesse. Après avoir conçu chaque pièce et avoir déterminé les bons angles, je les ai toutes découpées à l'aide d'un banc de scie, d'une scie sauteuse et d'une scie à ruban. La conception m'a pris plus de temps que les autres pièces, car j'étais confronté à plusieurs inconnues.
Ma plus grande inquiétude était que les encoches ne soient pas assez larges et que les cliquets glissent dessus. Heureusement, tout a bien fonctionné. J'ai coupé les cliquets dans le sens du fil pour leur assurer la plus grande flexibilité possible et ainsi éviter qu'ils se brisent. Ils devaient être flexibles pour leur permettre de courber et de glisser par-dessus chaque petite encoche lorsque je roulerais en roue libre, sans pédaler.
Après avoir collé les 18 cliquets, j'ai constaté que le mécanisme de roue libre offrait trop de résistance. J'ai donc aminci les cliquets en les ponçant à l'aide d'un outil rotatif Dremel. Mais même après le ponçage, le mécanisme tournait toujours trop difficilement et j'ai donc décidé de couper un cliquet sur deux. Par la suite, le mécanisme tournait avec fluidité, comme je le souhaitais.
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Le reste du travail s'est effectué sans trop de problèmes.
J'espère éventuellement réaliser un autre projet aussi exigeant que celui-ci, mais, pour l'instant, je me concentre sur mes études, mon travail à temps partiel et mes activités sportives.